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28 octobre 2023 6 28 /10 /octobre /2023 19:21

Je vous disais donc, les enfants,

( mais il y avait une faute de frappe et un oubli qui n’a pas été frappé, ce qui m’a valu les délicates remontrances de la maîtresse d’école en chef)

que Petitcolas était comme une énigme.

Je ne vais pas vous re-raconter ce que je vous avais dit dans un de mes billets.

Mais si vous voulez vous y reporter, vous constaterez que des machins dans le genre pas bien clair, ça ne manque pas dans sa biographie.

Depuis cette époque bénie où nous découvrions  toutes ces nouveautés que nous offrait Retronews en publiant enfin la pharamineuse richesse de la Presse ancienne, je n’ai pas trouvé quelque chose de plus sur le journaliste . (Celui là, c’est un vrai, rassurez vous, je ne le contesterais pas).

Cependant, je ne vous avais pas tout dit.

Par paresse, j’en conviens.

Entre autre, je vous avais caché son talent de parolier engagé. Ainsi, il avait inversé l’objectif de l’Internationale par ces mots que je vous livre

Guerre à la Sociale !

Crevons dans son venin

L’Internationale

Bourreau du genre humain !

 

"Accents d’une énergie farouche", qu’il commente le scribouillard du journal La République Française en avril 1910

 

Et encore, je ne vous cite que le refrain.

 

Bon, je veux bien, il est plutôt radical, dissident même à ce qu’on dit.

Ça a dû faire drôle de ménage en 1917, avec l’ex Gadal qui a fini sa vie sous les effluves sanctifiantes de la Vierge de Lourdes. Il ne bouffait pas du curé, tout du moins je ne le pense pas, par contre chez les Seznec , il semble bien qu’on avait une foi solide.

Comment s’étaient-ils rencontrés ? Certainement pas à la sortie de la messe. Sur l’acte de mariage, il est inscrit qu’ils vivent déjà sous le même toit.

Au fait, le divorce d’avec Gadal, c’est quoi ce truc ? J’aurai pensé qu’un divorce, à cette époque, dans cette famille, dans ce milieu, c’était du pas très bien vu. Et remariage , avec un rad-soc ? Et à Paris, qui plus est.

 

Moi, je veux bien mais il va falloir m’expliquer un peu plus.

 

Et , pour couronner le tout, on nous dit qu’il serait franc-maçon.

 

Là, je vous l’ai déjà dit, ça ne nous est révélé que par une affirmation de Seznec dans une lettre, affirmation qui est reprise par son petit-fils. En fouillant les archives de la plus grosse loge de Brest, je n’ai pastrouvé son nom . Mais ça ne prouve rien.

 

Une franchement catho, vous remarquerez que je ne dis pas cul-bénit, avec un rad-soc, de surcroît soupçonné de franc-maçonnerie, en voilà une sacré histoire….

 

Je vous convie un peu en arrière. Il y a eu un temps où Petitcolas se bat en duel contre un confrère tous les matins ou quasiment. Duel de Presse, qu’ils appellent ça dans leurs colonnes. On me dit que les duels, à cette époque c’était fréquent. Je la sais bien, mais il devait avoir le sang un peu chaud, Petitcolas . On peut penser que la mariage lui a donné de la sagesse. En effet, plus rien ne lui chatouille l’honneur dès que l’ex Gadal lui lisse les moustaches.

 

A moins que ce ne soit ses nouvelles occupations , touchant à l’ immobilier et la vente de bièrre, qui lui règle sa nouvelle conduite.

 

Il n’y a rien de nouveau à dire sur cette période de sa vie sinon que pendant la guerre il publie divers articles dans le courrier de la Somme, sur la vie chère ou la destruction des territoires occupés. Il conclue l’un de ses papiers par « on ne transige pas avec le boche, on le supprime »…

 

Ce n’est qu’en 1921 qu’il reprend la plume, à Morlaix, là où sont déjà sa belle- mère et son beau-frère.

 

Il est peut-être temps que je me pose une question : en quoi exactement le destin de Petitcolas est-il déjà lié à celui de Seznec ? A Brest, durant la guerre, ils sont tout les deux rue de l’Amiral Linois, à Morlaix, ils se retrouvent rue de Brest….

 

A Morlaix, en plus de son turbin au journal, il semble qu’il accumule de la propriété immobilière. Pourquoi pas, après tout. Il  y a pas de mal à cela.

 

Ce qui me surprend c’est qu’une fois Traou Villin vendu, Marie Jeanne Seznec croupira dans une masure insalubre, sans qu’on perçoive le moindre geste de générosité de la part du couple Petitcolas.

 

Enfin, une dernière couille dans cette fichue histoire

Pourquoi Seznec , en revenant du bagne, confie-t-il sa correspondance à sa sœur ?

 

Ben non, on n’en a pas encore fini avec Petitcolas.

 

Il parait qu'il faut faire la déco en ce moment avec du street-art. Alors je vous présente une artiste que j'aime bien. Elle s'apelle Q Lote.

 

 

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commentaires

A
Marie-Jeanne abandonnée par sa famille et par sa belle famille...Petitcolas qui défend bec et ongles le beauf catho parce que pour lui, il est innocent. Jusqu'à Angèle qui monte sur ses grands chevaux pour défendre son patron au tribunal...et qui, goguenarde, précise que Quéméneur venait bien dormir au moins deux fois par mois à Traon Ar Vélin...
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A
Bonnes questions...
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  • : Affaire de cadillac
  • : Histoire d'y voire un peu plus claire dans la disparition de Pierre Quemeneur et dans la condamnation de Guillaume Seznec
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